Y avait-il vraiment un risque ? Vous mettez un objectif sur Ulule, si ce n'est pas atteint, ça aura coûté combien ? ( mais à part le temps passé ? )
Question bizarre : est-ce que tu continues encore à vendre les anciens albums parus chez les éditeurs ? Ou alors ils passent au pilon, ou juste non réédités en cas d'épuisement des stocks ?
En gros, est-ce que tes anciens albums te rapportent encore, ou pas ?
Question peut-être indiscrète : à part les albums, reçois-tu des commandes par des entreprises ( genre Docker ) qui viennent arrondir les fins de mois ?
Brume est un chat mutant, puisqu'il parle. Donc, le nombre de doigts varie en fonction de la nécessité, passant de 4 pour compter jusqu'à 1 à 6 pour compter jusqu'à 2. Suis-je assez clair ? :grin:
- Justement, je vais en parler dans quelques pages, 😊
- Aucune idée, maintenant, les auteurs doivent demander ces renseignements aux éditeurs. Avant, ils nous tenaient au courant chaque année. Moi, de toute façon, je suis en-dessous de toute rentabilité.
- Non, pas du tout, et ils ne m'ont jamais rapporté, à part, je crois, "Un crayon dans le coeur", 100 ou 120 euros, si ma mémoire est bonne.
- Oui, cela constitue une bonne partie de mes revenus, de laquelle je ne pourrais pas me passer ! 👍 J'ai aussi Tipeee, qui couvre la location du bureau et la fabrication des goodies ! Et quelques demandes de faire parts, parfois. 🙂
"les auteurs doivent demander ces renseignements aux éditeurs."
je suis dans le même cas. Mon éditeur ne donne les chiffres que lorsque je les demande.
J'ai même des "droits négatifs" ( si si ) : beaucoup d'exemplaires ont été envoyés aux libraires, et le retour s'est fait sur l'année d'après. Se retrouver avec des ventes négatives, ça fait tout drôle....
Je m'attendais à ce que Californid soit complètement centré sur la maternité et un peu trop gnangnan pour moi, je le lis en fait avec beaucoup de plaisir !
Mais si je laisse un comm' c'est pour te prévenir que tu as oublié un mot dans la phrase en bas de la page californid.com : "Vous POUVEZ soutenir mon travail".
("Vous soutenir mon travail", ça fait comme un ordre donné en "petit nègre", hihi :D)
Phrase que tu devrais écrire en plus gros et en gras, ou mettre dans un bandeau coloré, ou à laquelle tu pourrais ptêtre même dessiner un joli cadre en petites pièces qui attirerait l'oeil, en tout cas qu'il faudrait faire ressortir bien plus que ça. Si si ! La preuve : il a fallu plus d'une semaine pour que quelqu'un s’aperçoive qu'il y manquait un mot, et je dois pourtant être loin d'être la seule à avoir cliqué sur le lien.
Et moi à ta place j'aurais carrément écrit "Si vous appréciez mon travail soutenez-moi sur Tipeee ou en achetant sur ma boutique ! Merci !" !
Je pensais aussi parler plus de maternité... 😳 mais en fait, je me rends compte que c'est plus une sorte de "suite" de Comme convenu. (bien qu'on puisse lire Californid sans avoir lu CC avant)
Merci pour ton commentaire en tout cas, ça fait plaisir ! 🙂
Aïe, en effet, petit oubli ! Je change cette erreur tout de suite. Merci beaucoup. 👍
Pour moi, ayant participé aux deux campagnes Ulule, c'est vraiment super intéressant de voir l'envers du décor et la genèse du projet !
Tu as un vrai talent de conteuse donc j'aurais lu Californid avec plaisir même s'il n'avait parlé que de maternité (qui n'est franchement pas mon truc), mais là c'est la cerise sur le gâteau :)
On vous l'a peut-être (sûrement) déjà dit, mais avec le nouveau design l'ancien RSS ne marche plus...en tous cas sur Netvibes ça ne se mettait plus à jour... du coup j'avais manqué pas mal de planches qui n'apparaissaient plus dans mon flux. Pas grave, j'ai fini par taper l'adresse dans la barre de recherche, découvrir le nouveau site (très joli!), et rattraper mon retard, je mentionne juste au cas où c'est quelque chose de corrigeable et que peut-être d'autres lecteurices ont été perdu-es :) Merci pour le travail!!
Je ne comprends pas votre discours : vous faites un livre dans votre coin, pour votre blog sans chercher à l'envoyer à des éditeurs, donc en pure perte. (là vous ne vous plaignez pas de ne pas gagner d'argent à faire vos planches). Dès qu'un éditeur vous propose d'être édité , vous criez à l'exploitation. (planche 68) car l'avance proposée ramenée au temps passé par planche ne vous rapporterait pas assez...
J'ai du mal à voir en quoi percevoir 8000€ d'un éditeur peut être interprété comme de l'exploitation ?
L'éditeur ne vous a pas forcé à vous lancer dans ce projet au départ, il ne vous fait qu'une proposition, basée sur la réalité du marché (le discours qu'il vous tient et que vous rapportez d'ailleurs, me semble assez honnête et transparent) en quoi vous exploite-t-il quand il vous propose une avance de 8000 € ? Je trouve que ce sont des mots forts, limite diffamants, qui contribue à véhiculer le même cliché hélas très présent dans la profession (j'en fait partie, je suis auteur) qui consiste à voir les éditeurs comme des escrocs, des exploiteurs, etc.
Vous objectez à un des éditeurs qui vous a approché : "le souci c'est que ça ne représente que 2,70€ de l'heure"(planche 61) Suivons votre logique : donc 8000€ divisé par 2,70 nous donne 2969 heures, c'est ce que vous avez estimé pour votre projet. si vous vouliez gagner 10€/h en appliquant le smic horraire, vous atteindriez 29 690€ d'avance sur droit. sachant que cette somme représente 10% du prix d'un livre et que c'est incompressible (voir : https://www.actualitte.com/article/monde-edition/le-prix-du-livre-en-france-et-quelques-autres-chiffres/47677 ) pour le vendre à 29€ il faudrait vendre 10 250 exemplaires pour rentrer dans ses frais, sans bénéfices. (c'est dire que personne ne perde d'argent, après votre avance qui elle, contrairement à ce que vous dites à un moment au passage, n'est pas à rembourser à l'éditeur, jamais).
donc, je ne sais pas combien vous avez vendu d'exemplaires de "comme convenu" en auto-édition par la suite, mais même pour un gros éditeur comme delcourt, parier sur plus plus de 10 000 exemplaires pour un jeune auteur, c'est quand même tendu. (la moyenne des ventes est à 2000 exemplaires pour ce genre de livre) Voilà pourquoi, malheureusement, les éditeurs, même les plus gros ne sont pas en mesure de vous proposer un tarif horaire...
Mais c'est là où le bas blesse peut-être : est-il raisonnable de comparer un auteur de bande dessinée à un illustrateur par exemple qui travaillerait à la commande ? Je suis auteur et je suis sûr que non. mais chacun est libre d'en penser ce qu'il veut. Je ne crois pas que ça soit un métier comme les autres. je pense même que ça dépasse la notion de "métier", tout comme les écrivains, les peintres, etc.
Donc si on veut améliorer la condition des auteurs, moi je veux bien... mais pourquoi se ruer sur l'éditeur qui n'est pas notre enemi naturel, (je vous assure) en criant à l'exploitation de sa part etc ? Pourquoi ne pas proposer que les auteurs se fédèrent entre eux et se battent pour obtenir ce que les intermittents du spectacle ont obtenus par exemple : un chomage financé par l'ensemble de la profession. Le succès d'un auteur à la Zep permettrait à n'importe quel auteur de percevoir un minimum qui ne ferait pas peser sa survie à un éditeur, qui lui-même n'est pas forcément millionnaire. (on ne parle jamais de la précarité des petits éditeurs par exemple. J'en connais et leur sort n'est pas plus enviable que ceux des auteurs précaires, sauf qu'en plus les auteurs les voit comme des banquiers, comble.). Vous seriez d'accord pour reverser une partie de vos revenus à un fond solidaire ? ça vous permettrait d'avoir des revenus fixes réguliers mais surement faibles. de l'autre côté, ça réduirait surement encore le revenu net perçu sur les avances au départ...
Globalement (et il est possible que ce ne soit pas très clair en lisant mes planches), je préfère travailler gratuitement (ce que je m'apprêtais à faire avec Comme convenu, en postant tout en ligne... car je me faisais plaisir) que d'être payée des clopinettes.
Ça peut paraître illogique, et d'une certaine façon, ça l'est... mais c'est une question de principe. 😳
Je pense que si j'accepte d'être payée 8000 euros par Delcourt, alors je ne peux plus râler, après, sur les conditions de travail des auteurs. Ni chercher des solutions (par exemple, ta piste de s'inspirer du système des intermittents du spectacle, c'est à creuser !) 👍
Donc, comme j'aime bien râler, je refuse la proposition de Delcourt ! ☺️
Après, il y a autre chose aussi que je n'ai peut-être pas réussi à retranscrire, c'est que je n'en veux pas du tout aux éditeurs, je n'ai rien contre eux, ni contre Delcourt (je l'ai cité, parce que ça n'a pas de sens de le cacher, mais ce n'est pas pour les dénoncer spécialement). C'est le système qui ne fonctionne plus. J'ai vu nos conditions de travail se dégrader en l'espace de 10 ans. Et ça continue...
Mais les éditeurs veulent vivre aussi, alors c'est compliqué. Je crois que dans cette histoire, il n'y a ni gentils, ni méchants. Tout le monde essaie de défendre son bout de gras.
Effectivement, ce n'est pas tellement retranscrit : dans ton échange avec Adrien, tu te plains que les éditeurs ne partagent pas davantage leurs bénéfices.
Oui, je ne comprends pas, parce que moi, si j'avais une boîte qui marche super bien, je partagerais de façon plus équitable.
Tiens, l'autre jour, j'étais à Leroy Merlin pour acheter des chevilles, et le mec à la caisse était hyper content de son job, il disait que tout le monde voulait bosser là, que la paye était élevée et que le management était bien mené, on changeait de poste selon le jour de la semaine, par exemple, pour ne pas faire tout le temps la même chose. Il était ravi.
Quand on a une entreprise qui engrange de larges bénéfices, voilà ce qu'il faut faire : bien payer ses employés et essayer de faire en sorte qu'ils soient contents de venir bosser. C'est utile, et intéressant.
Je crois que Bamboo fait ça, un peu, dans le monde de la BD. Du moins, j'ai eu plusieurs retours qui vont dans ce sens. Je pense qu'ils ont raison.
foducool - il y a 5 ans
et sinon y'a patreon
RépondreWoofy - il y a 5 ans
Laurel est déjà sur Tipeee.
RépondreClasse la dernière case !
a - il y a 5 ans
Combien il a de doigts, le chat ? 6 ?
RépondreY avait-il vraiment un risque ? Vous mettez un objectif sur Ulule, si ce n'est pas atteint, ça aura coûté combien ? ( mais à part le temps passé ? )
Question bizarre : est-ce que tu continues encore à vendre les anciens albums parus chez les éditeurs ? Ou alors ils passent au pilon, ou juste non réédités en cas d'épuisement des stocks ?
En gros, est-ce que tes anciens albums te rapportent encore, ou pas ?
Question peut-être indiscrète : à part les albums, reçois-tu des commandes par des entreprises ( genre Docker ) qui viennent arrondir les fins de mois ?
Richard - il y a 5 ans
Brume est un chat mutant, puisqu'il parle. Donc, le nombre de doigts varie en fonction de la nécessité, passant de 4 pour compter jusqu'à 1 à 6 pour compter jusqu'à 2. Suis-je assez clair ? :grin:
RépondreYop - il y a 5 ans
Laurel avait fixé un objectif Ulule assez bas, en tout cas qui ne couvrait pas l'intégralité des frais au départ.
RépondreLaurel - il y a 5 ans
a > C'est un gag, le coup des doigts ! 😭
RépondrePour répondre à tes questions :
- Justement, je vais en parler dans quelques pages, 😊
- Aucune idée, maintenant, les auteurs doivent demander ces renseignements aux éditeurs. Avant, ils nous tenaient au courant chaque année. Moi, de toute façon, je suis en-dessous de toute rentabilité.
- Non, pas du tout, et ils ne m'ont jamais rapporté, à part, je crois, "Un crayon dans le coeur", 100 ou 120 euros, si ma mémoire est bonne.
- Oui, cela constitue une bonne partie de mes revenus, de laquelle je ne pourrais pas me passer ! 👍 J'ai aussi Tipeee, qui couvre la location du bureau et la fabrication des goodies ! Et quelques demandes de faire parts, parfois. 🙂
a - il y a 5 ans
"les auteurs doivent demander ces renseignements aux éditeurs."
Répondreje suis dans le même cas. Mon éditeur ne donne les chiffres que lorsque je les demande.
J'ai même des "droits négatifs" ( si si ) : beaucoup d'exemplaires ont été envoyés aux libraires, et le retour s'est fait sur l'année d'après. Se retrouver avec des ventes négatives, ça fait tout drôle....
Amelie - il y a 5 ans
Brume est excellente ahaha ds la dernière case ça m'a achevé.
RépondreLaurel - il y a 5 ans
😊
Répondrevini - il y a 5 ans
Bonjour,
RépondreLes gens n´ont pas de sous : ça dépend.
TCHAF - il y a 5 ans
oui: la France est un des pays avec le plus de millionnaires en euros d'europe....
Répondrehttps://www.lesechos.fr/28/09/2017/lesechos.fr/030631244283_les-millionnaires-toujours-plus-nombreux--et-plus-riches.htm
OldLion - il y a 5 ans
Soyons sérieux !
Répondreça ne marchera jamais !
Amalia - il y a 5 ans
Un très beau coup de poker! ;)
RépondreMifflue - il y a 5 ans
Se lancer, c'est le plus difficile ! Je suis encore plus contente d'avoir participé o/
RépondreLaurel - il y a 5 ans
Merci ! ❤️
Répondreingrid - il y a 5 ans
Coucou Laurel :)
RépondreJe m'attendais à ce que Californid soit complètement centré sur la maternité et un peu trop gnangnan pour moi, je le lis en fait avec beaucoup de plaisir !
Mais si je laisse un comm' c'est pour te prévenir que tu as oublié un mot dans la phrase en bas de la page californid.com : "Vous POUVEZ soutenir mon travail".
("Vous soutenir mon travail", ça fait comme un ordre donné en "petit nègre", hihi :D)
Phrase que tu devrais écrire en plus gros et en gras, ou mettre dans un bandeau coloré, ou à laquelle tu pourrais ptêtre même dessiner un joli cadre en petites pièces qui attirerait l'oeil, en tout cas qu'il faudrait faire ressortir bien plus que ça. Si si ! La preuve : il a fallu plus d'une semaine pour que quelqu'un s’aperçoive qu'il y manquait un mot, et je dois pourtant être loin d'être la seule à avoir cliqué sur le lien.
Et moi à ta place j'aurais carrément écrit "Si vous appréciez mon travail soutenez-moi sur Tipeee ou en achetant sur ma boutique ! Merci !" !
Laurel - il y a 5 ans
Merci beaucoup Ingrid !! 😊
RépondreJe pensais aussi parler plus de maternité... 😳 mais en fait, je me rends compte que c'est plus une sorte de "suite" de Comme convenu.
(bien qu'on puisse lire Californid sans avoir lu CC avant)
Merci pour ton commentaire en tout cas, ça fait plaisir ! 🙂
Aïe, en effet, petit oubli ! Je change cette erreur tout de suite. Merci beaucoup. 👍
auryn - il y a 5 ans
Pour moi, ayant participé aux deux campagnes Ulule, c'est vraiment super intéressant de voir l'envers du décor et la genèse du projet !
RépondreTu as un vrai talent de conteuse donc j'aurais lu Californid avec plaisir même s'il n'avait parlé que de maternité (qui n'est franchement pas mon truc), mais là c'est la cerise sur le gâteau :)
Laurel - il y a 5 ans
Merci ! ✨
Répondrelisalou - il y a 5 ans
On vous l'a peut-être (sûrement) déjà dit, mais avec le nouveau design l'ancien RSS ne marche plus...en tous cas sur Netvibes ça ne se mettait plus à jour... du coup j'avais manqué pas mal de planches qui n'apparaissaient plus dans mon flux. Pas grave, j'ai fini par taper l'adresse dans la barre de recherche, découvrir le nouveau site (très joli!), et rattraper mon retard, je mentionne juste au cas où c'est quelque chose de corrigeable et que peut-être d'autres lecteurices ont été perdu-es :)
RépondreMerci pour le travail!!
Laurel - il y a 5 ans
Bonjour Lisalou !
RépondreOui, désolée ! ☺️ Nous sommes en train d'essayer de réparer ce problème.
N'hésite pas à t'abonner à la newsletter, en bas de cette page, pour recevoir chaque planche dans ta boîte mail !
Merci !
Adrien_m83 - il y a 5 ans
Je ne comprends pas votre discours :
Répondrevous faites un livre dans votre coin, pour votre blog sans chercher à l'envoyer à des éditeurs, donc en pure perte. (là vous ne vous plaignez pas de ne pas gagner d'argent à faire vos planches).
Dès qu'un éditeur vous propose d'être édité , vous criez à l'exploitation. (planche 68) car l'avance proposée ramenée au temps passé par planche ne vous rapporterait pas assez...
J'ai du mal à voir en quoi percevoir 8000€ d'un éditeur peut être interprété comme de l'exploitation ?
L'éditeur ne vous a pas forcé à vous lancer dans ce projet au départ, il ne vous fait qu'une proposition, basée sur la réalité du marché (le discours qu'il vous tient et que vous rapportez d'ailleurs, me semble assez honnête et transparent)
en quoi vous exploite-t-il quand il vous propose une avance de 8000 € ?
Je trouve que ce sont des mots forts, limite diffamants, qui contribue à véhiculer le même cliché hélas très présent dans la profession (j'en fait partie, je suis auteur) qui consiste à voir les éditeurs comme des escrocs, des exploiteurs, etc.
Vous objectez à un des éditeurs qui vous a approché :
"le souci c'est que ça ne représente que 2,70€ de l'heure"(planche 61)
Suivons votre logique :
donc 8000€ divisé par 2,70 nous donne 2969 heures, c'est ce que vous avez estimé pour votre projet.
si vous vouliez gagner 10€/h en appliquant le smic horraire, vous atteindriez 29 690€ d'avance sur droit. sachant que cette somme représente 10% du prix d'un livre et que c'est incompressible (voir : https://www.actualitte.com/article/monde-edition/le-prix-du-livre-en-france-et-quelques-autres-chiffres/47677 )
pour le vendre à 29€ il faudrait vendre 10 250 exemplaires pour rentrer dans ses frais, sans bénéfices. (c'est dire que personne ne perde d'argent, après votre avance qui elle, contrairement à ce que vous dites à un moment au passage, n'est pas à rembourser à l'éditeur, jamais).
donc, je ne sais pas combien vous avez vendu d'exemplaires de "comme convenu" en auto-édition par la suite, mais même pour un gros éditeur comme delcourt, parier sur plus plus de 10 000 exemplaires pour un jeune auteur, c'est quand même tendu.
(la moyenne des ventes est à 2000 exemplaires pour ce genre de livre)
Voilà pourquoi, malheureusement, les éditeurs, même les plus gros ne sont pas en mesure de vous proposer un tarif horaire...
Mais c'est là où le bas blesse peut-être : est-il raisonnable de comparer un auteur de bande dessinée à un illustrateur par exemple qui travaillerait à la commande ?
Je suis auteur et je suis sûr que non. mais chacun est libre d'en penser ce qu'il veut. Je ne crois pas que ça soit un métier comme les autres. je pense même que ça dépasse la notion de "métier", tout comme les écrivains, les peintres, etc.
Donc si on veut améliorer la condition des auteurs, moi je veux bien... mais pourquoi se ruer sur l'éditeur qui n'est pas notre enemi naturel, (je vous assure) en criant à l'exploitation de sa part etc ?
Pourquoi ne pas proposer que les auteurs se fédèrent entre eux et se battent pour obtenir ce que les intermittents du spectacle ont obtenus par exemple : un chomage financé par l'ensemble de la profession. Le succès d'un auteur à la Zep permettrait à n'importe quel auteur de percevoir un minimum qui ne ferait pas peser sa survie à un éditeur, qui lui-même n'est pas forcément millionnaire. (on ne parle jamais de la précarité des petits éditeurs par exemple. J'en connais et leur sort n'est pas plus enviable que ceux des auteurs précaires, sauf qu'en plus les auteurs les voit comme des banquiers, comble.).
Vous seriez d'accord pour reverser une partie de vos revenus à un fond solidaire ? ça vous permettrait d'avoir des revenus fixes réguliers mais surement faibles. de l'autre côté, ça réduirait surement encore le revenu net perçu sur les avances au départ...
Laurel - il y a 5 ans
Adrien > Merci pour ce commentaire ! 🙂
RépondreGlobalement (et il est possible que ce ne soit pas très clair en lisant mes planches), je préfère travailler gratuitement (ce que je m'apprêtais à faire avec Comme convenu, en postant tout en ligne... car je me faisais plaisir) que d'être payée des clopinettes.
Ça peut paraître illogique, et d'une certaine façon, ça l'est... mais c'est une question de principe. 😳
Je pense que si j'accepte d'être payée 8000 euros par Delcourt, alors je ne peux plus râler, après, sur les conditions de travail des auteurs. Ni chercher des solutions (par exemple, ta piste de s'inspirer du système des intermittents du spectacle, c'est à creuser !) 👍
Donc, comme j'aime bien râler, je refuse la proposition de Delcourt ! ☺️
Après, il y a autre chose aussi que je n'ai peut-être pas réussi à retranscrire, c'est que je n'en veux pas du tout aux éditeurs, je n'ai rien contre eux, ni contre Delcourt (je l'ai cité, parce que ça n'a pas de sens de le cacher, mais ce n'est pas pour les dénoncer spécialement).
C'est le système qui ne fonctionne plus. J'ai vu nos conditions de travail se dégrader en l'espace de 10 ans. Et ça continue...
Mais les éditeurs veulent vivre aussi, alors c'est compliqué. Je crois que dans cette histoire, il n'y a ni gentils, ni méchants. Tout le monde essaie de défendre son bout de gras.
en passant - il y a 5 ans
Effectivement, ce n'est pas tellement retranscrit : dans ton échange avec Adrien, tu te plains que les éditeurs ne partagent pas davantage leurs bénéfices.
RépondreLaurel - il y a 5 ans
Oui, je ne comprends pas, parce que moi, si j'avais une boîte qui marche super bien, je partagerais de façon plus équitable.
RépondreTiens, l'autre jour, j'étais à Leroy Merlin pour acheter des chevilles, et le mec à la caisse était hyper content de son job, il disait que tout le monde voulait bosser là, que la paye était élevée et que le management était bien mené, on changeait de poste selon le jour de la semaine, par exemple, pour ne pas faire tout le temps la même chose. Il était ravi.
Quand on a une entreprise qui engrange de larges bénéfices, voilà ce qu'il faut faire : bien payer ses employés et essayer de faire en sorte qu'ils soient contents de venir bosser.
C'est utile, et intéressant.
Je crois que Bamboo fait ça, un peu, dans le monde de la BD. Du moins, j'ai eu plusieurs retours qui vont dans ce sens. Je pense qu'ils ont raison.