Il raisonne comme un commerçant, et il a raison ! Pour un éditeur, un album de 500 pages, ce n'est pas vendeur. Il lui faut un format classique, 48 pages, et si possible, en couleur. Un truc bateau, sans saveur, sans trop d'originalité. Sans trop de risques.
Comme Convenu, mais en deux fois 48 pages, colorées. Et sans contenu qui choque, pas de vagues.
On reprend : 8000 euros, pour 96 pages, sans le temps des commentaires, le taux horaire augmente mécaniquement.
Tu aurais eu beaucoup moins de succès, cela aurait fait moins de bruit médiatique, voire pas du tout.
Tu as bien fait de refuser, et de gravir la montagne de l’autoédition. Tu as ainsi pu écrire/dessiner ce que tu voulais, sans aucune censure. Et j’espère sincèrement que tu as pu bien te payer, car tu as pris un très gros risque 1) juridique, avec cette histoire sur le blog 2) avec le lancement papier. Et tu as été honnête et courageuse avec le public, car tu as travaillé, et tu n’as pas gardé le pognon pour toi sans rien faire, en trouvant moult prétextes pour ne rien faire ( c’est arrivé dernièrement pour le financement d’un livre sur KissKiss BankBank )
Le succès du financement participatif a défriché le terrain pour d’autres projets BD, comme les FDP de Tubonia. Tu as osé, et tu as réussi.
Je te trouve un poil mesquin avec ta description. Il ne raisonne pas comme un "commerçant", il raisonne comme une entreprise, et ce n'est pas un mal. C'est même plutôt sain. et il est franc et carré... Et j'imagine que ça doit être un poil reposant après les furieux de Boulax :p
Et quand on yréfléchit, c'est totalement le même type de raisonnement (même type, pas même raisonnement) que fait Laurel lorsqu'elle effectue un ratio pour obtenir son paiement à l'heure.
C'est juste que les interets et les objectifs des deux parties (l'auteur et l'editeur) n'étaient juste au final pas compatible.
"En même temp on sent venir à 10 km les "exigences du marché" qui vont obliger Laurel à sortir un produit sans risque, et donc standardisé."
Franchement, je sais pas. On verra la suite, mais bon, c'est Delcourt. Je ne connais que peu le milieu de la BD actuel, mais dans mes souvenirs, c'est loin d'être les pires dans ce domaine
C'est un commerçant, ce n'est pas un poète, ni une association de bienfaisance, ni un illuminé. Pour moi, commerçant = entreprise, et ce n'était en rien péjoratif. Il est pragmatique, quoi....
Je viens de me dire, c'est comme si l'éditeur prévoyait par avance ce que tu n'étais pas capable de faire. Il y a du manque de confiance de tous les côtés...
Miflue : sauf que la il s'adresse quand meme a quelqu'un qui fait ce travail depuis plusieurs annees :/ je trouve ca lamentable....ou se perd l'argent entre temps ? quels sont leurs couts d'impression, de distribution reels ? parce que bon, un peu ras le bol de se faire plumer en faisant les 3/4 du travail aussi...vois le montant que Laurel a recu. Imagine que le livre se serait vendu autant si pas mieux. leurs couts d'impression sont moins importants car je suppose qu'ils ont des partenaires avec lesquels ils travaillent regulierement, que le cout papier/reliure/goodies auraient sans doute ete moins important....ben franchement c'est une marge tellement enorme que ca m'ecoeure, c'est vraiment faire du business sur le dos des auteurs....
par curiosité j'ai cherché Delcourt + actionnaires .. ben sans surprise, Delcourt se porte bien, ca rapporte de voler les auteurs en toute bonne foi : https://www.actuabd.com/Le-Groupe-Delcourt-ouvre-son-capital-au-fonds-d-investissement-Florac
Cha... Vous avez lu votre propre article ? Delcourt a trouvé des investisseurs pour obtenir de l'argent et se financer avec (le principe de base d'un actionnaire est d'apporter de l'argent à la boîte au départ). Ca veut justement dire qu'ils n'en ont pas assez pour se développer comme ils aimeraient le faire... donc que non, ça ne rapporte pas tant que ça.
@GB : bien au contraire, c'est parce que le groupe Delcourt se porte très bien et qu'il veut croître. Un fonds d'investissement vient simplement s'adosser à un investissement en propre qui est certain de rapporter gros, ce qui est mutuellement rentable.
@GB : bien au contraire, c'est parce que le groupe Delcourt se porte très bien et qu'il veut croître. Un fonds d'investissement vient simplement s'adosser à un investissement en propre qui est certain de rapporter gros, ce qui est mutuellement rentable.
@[email protected], allez voir "Groupe Delcourt" sur societe.com, et vous verrez qu'ils font entre 3 et 4 millions d'euros de bénéfices par an après impôt, avec un chiffre d'affaire annuel entre 30 et 40 millions d'euros et un effectif compris entre 40 et 95 employés. Dans ma boite nous environ 200, chiffre d'affaire annuel d'environ 80 millions d'euros et un bénéfice après impôt d'environ 1 million d'euros. Ce n'est pas le même domaine mais l'un est presque 8 fois plus rentable que l'autre. Ils ne sont pas vraiment à plaindre....
C'est marrant mais on fait comme si l'édition était un marché de concurrence pure et parfaite, or c'est absolument faux. Non seulement c'est un oligopole dominé par quelques grands groupes comme Hachette mais c'est surtout un secteur hyper subventionné. Le prix unique du livre réduit massivement la concurrence (ce qui permet aux librairies de survivre face à la grande distribution soit dit en passant), et il y a de nombreuses subventions du CNL pour réduire les risques pris par les éditeurs (pour avoir travaillé chez l'harmattan c'est flagrant). Donc il faudrait peut-être arrêter de nous sortir le mythe de l'entrepreneur volontaire qui assure tous les risques.
GB: un groupe d'investissement attend un retour, généralement à court ou moyen terme. Dans l'immobilier, pour donner un exemple, ça tourne généralement autour de 8% de retour attendu, sans quoi ils se désinvestissent (mais ça peut varier par secteur). Si Florac rentre dans l'actionnariat Delcourt, ce n'est pas de la philanthropie ou du mécénat, c'est pour obtenir un retour sur investissement. Je ne connais pas l'état actuel des finances de Delcourt mais il est clair que certains tablent sur une belle croissance
foducool - il y a 5 ans
"mec, moi j'veux juste quelqu'un pour produire les albums et les mettre en vente, c'est tout!" XD
Répondrepoupe - il y a 5 ans
On a bien la sensation qu'il te balade, c'est bien rendu
Répondrea - il y a 5 ans
Il raisonne comme un commerçant, et il a raison ! Pour un éditeur, un album de 500 pages, ce n'est pas vendeur. Il lui faut un format classique, 48 pages, et si possible, en couleur. Un truc bateau, sans saveur, sans trop d'originalité. Sans trop de risques.
RépondreComme Convenu, mais en deux fois 48 pages, colorées. Et sans contenu qui choque, pas de vagues.
On reprend : 8000 euros, pour 96 pages, sans le temps des commentaires, le taux horaire augmente mécaniquement.
Tu aurais eu beaucoup moins de succès, cela aurait fait moins de bruit médiatique, voire pas du tout.
Tu as bien fait de refuser, et de gravir la montagne de l’autoédition. Tu as ainsi pu écrire/dessiner ce que tu voulais, sans aucune censure. Et j’espère sincèrement que tu as pu bien te payer, car tu as pris un très gros risque 1) juridique, avec cette histoire sur le blog 2) avec le lancement papier.
Et tu as été honnête et courageuse avec le public, car tu as travaillé, et tu n’as pas gardé le pognon pour toi sans rien faire, en trouvant moult prétextes pour ne rien faire ( c’est arrivé dernièrement pour le financement d’un livre sur KissKiss BankBank )
Le succès du financement participatif a défriché le terrain pour d’autres projets BD, comme les FDP de Tubonia. Tu as osé, et tu as réussi.
Félicitations !
Laurel - il y a 5 ans
Merci ! ☺️
RépondreTeocali - il y a 5 ans
Je te trouve un poil mesquin avec ta description. Il ne raisonne pas comme un "commerçant", il raisonne comme une entreprise, et ce n'est pas un mal. C'est même plutôt sain. et il est franc et carré... Et j'imagine que ça doit être un poil reposant après les furieux de Boulax :p
RépondreEt quand on yréfléchit, c'est totalement le même type de raisonnement (même type, pas même raisonnement) que fait Laurel lorsqu'elle effectue un ratio pour obtenir son paiement à l'heure.
C'est juste que les interets et les objectifs des deux parties (l'auteur et l'editeur) n'étaient juste au final pas compatible.
OldLion - il y a 5 ans
En même temp on sent venir à 10 km les "exigences du marché" qui vont obliger Laurel à sortir un produit sans risque, et donc standardisé.
RépondreTout le monde est franc, tout le monde est carré, et on se retrouve avec que des vaches Holstein dans les champs du monde entier!
Teocali - il y a 5 ans
"En même temp on sent venir à 10 km les "exigences du marché" qui vont obliger Laurel à sortir un produit sans risque, et donc standardisé."
RépondreFranchement, je sais pas. On verra la suite, mais bon, c'est Delcourt. Je ne connais que peu le milieu de la BD actuel, mais dans mes souvenirs, c'est loin d'être les pires dans ce domaine
a - il y a 5 ans
C'est un commerçant, ce n'est pas un poète, ni une association de bienfaisance, ni un illuminé. Pour moi, commerçant = entreprise, et ce n'était en rien péjoratif. Il est pragmatique, quoi....
RépondreFred - il y a 5 ans
Exact ! L'éditeur de plus en plus frileux et doit prendre une belle marche :/
RépondreMifflue - il y a 5 ans
Je viens de me dire, c'est comme si l'éditeur prévoyait par avance ce que tu n'étais pas capable de faire. Il y a du manque de confiance de tous les côtés...
Répondrecha - il y a 5 ans
Miflue :
Répondresauf que la il s'adresse quand meme a quelqu'un qui fait ce travail depuis plusieurs annees :/ je trouve ca lamentable....ou se perd l'argent entre temps ? quels sont leurs couts d'impression, de distribution reels ? parce que bon, un peu ras le bol de se faire plumer en faisant les 3/4 du travail aussi...vois le montant que Laurel a recu. Imagine que le livre se serait vendu autant si pas mieux. leurs couts d'impression sont moins importants car je suppose qu'ils ont des partenaires avec lesquels ils travaillent regulierement, que le cout papier/reliure/goodies auraient sans doute ete moins important....ben franchement c'est une marge tellement enorme que ca m'ecoeure, c'est vraiment faire du business sur le dos des auteurs....
cha - il y a 5 ans
par curiosité j'ai cherché Delcourt + actionnaires .. ben sans surprise, Delcourt se porte bien, ca rapporte de voler les auteurs en toute bonne foi : https://www.actuabd.com/Le-Groupe-Delcourt-ouvre-son-capital-au-fonds-d-investissement-Florac
RépondreGB - il y a 5 ans
Cha... Vous avez lu votre propre article ? Delcourt a trouvé des investisseurs pour obtenir de l'argent et se financer avec (le principe de base d'un actionnaire est d'apporter de l'argent à la boîte au départ). Ca veut justement dire qu'ils n'en ont pas assez pour se développer comme ils aimeraient le faire... donc que non, ça ne rapporte pas tant que ça.
Répondreipiutiminel - il y a 5 ans
@GB : bien au contraire, c'est parce que le groupe Delcourt se porte très bien et qu'il veut croître. Un fonds d'investissement vient simplement s'adosser à un investissement en propre qui est certain de rapporter gros, ce qui est mutuellement rentable.
Répondreipiutiminel - il y a 5 ans
@GB : bien au contraire, c'est parce que le groupe Delcourt se porte très bien et qu'il veut croître. Un fonds d'investissement vient simplement s'adosser à un investissement en propre qui est certain de rapporter gros, ce qui est mutuellement rentable.
RépondreGuallaume - il y a 5 ans
@[email protected], allez voir "Groupe Delcourt" sur societe.com, et vous verrez qu'ils font entre 3 et 4 millions d'euros de bénéfices par an après impôt, avec un chiffre d'affaire annuel entre 30 et 40 millions d'euros et un effectif compris entre 40 et 95 employés. Dans ma boite nous environ 200, chiffre d'affaire annuel d'environ 80 millions d'euros et un bénéfice après impôt d'environ 1 million d'euros. Ce n'est pas le même domaine mais l'un est presque 8 fois plus rentable que l'autre. Ils ne sont pas vraiment à plaindre....
RépondreToc - il y a 5 ans
C'est marrant mais on fait comme si l'édition était un marché de concurrence pure et parfaite, or c'est absolument faux. Non seulement c'est un oligopole dominé par quelques grands groupes comme Hachette mais c'est surtout un secteur hyper subventionné. Le prix unique du livre réduit massivement la concurrence (ce qui permet aux librairies de survivre face à la grande distribution soit dit en passant), et il y a de nombreuses subventions du CNL pour réduire les risques pris par les éditeurs (pour avoir travaillé chez l'harmattan c'est flagrant). Donc il faudrait peut-être arrêter de nous sortir le mythe de l'entrepreneur volontaire qui assure tous les risques.
RépondreReperiens - il y a 5 ans
GB: un groupe d'investissement attend un retour, généralement à court ou moyen terme. Dans l'immobilier, pour donner un exemple, ça tourne généralement autour de 8% de retour attendu, sans quoi ils se désinvestissent (mais ça peut varier par secteur). Si Florac rentre dans l'actionnariat Delcourt, ce n'est pas de la philanthropie ou du mécénat, c'est pour obtenir un retour sur investissement. Je ne connais pas l'état actuel des finances de Delcourt mais il est clair que certains tablent sur une belle croissance
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